mardi 23 décembre 2014

LA VOIX : QUAND CONSULTER ?

LA VOIX : QUAND CONSULTER ?
  • Des problèmes de voix vous obligent à modifier votre comportement vocal (Chuchoter ou forcer sur votre voix).
  • Vous avez des sensations laryngées telles que picotements, assèchements de la gorge.
  • Vous êtes enroué depuis plus de trois semaines.
  • Vous avez besoin de racler votre gorge.
  • Il vous arrive régulièrement d’être aphone.
  • La qualité de votre voix n’est plus ce qu’elle était (raucité, intonation monotone).
  • Vous avez des tensions, voire des douleurs au niveau du cou, des épaules qui entraînent une diminution de la mobilité du larynx.
  • Vous avez l’impression d’être inefficace en classe ou lorsqu’il vous faut parler fort.
  • Vous commencez à rythmer votre vie en fonction des efforts vocaux à fournir.
  • Votre respiration est toujours haute : le haut de votre poitrine (et parfois les épaules) se soulève lorsque vous inspirez.
QUI CONSULTER POUR SA VOIX ?
Peu nombreux, les thérapeutes de la voix sont généralement méconnus du grand public.
Voici un petit guide.
1) Les personnels médicaux
• Le médecin ORL :
Il est le spécialiste des pathologies du nez, de la gorge et des oreilles. Il est souvent chirurgien et opère les pathologies lourdes de type cancer.
Il peut prescrire un traitement médicamenteux, chirurgical ou rééducatif.
• Le phoniatre :
C’est un médecin ou chirurgien, spécialiste des cordes vocales, de la parole, des troubles de la communication et de la déglutition.
Il fait l’évaluation approfondie des organes de la phonation et de leurs fonctions.
Il peut prescrire également les trois types de soin cités précédemment et parfois rééduquer.
• L’orthophoniste :
Est un auxiliaire médical qui travaille sur prescription médicale.
Il effectue un bilan vocal puis réalise une rééducation vocale qui peut s’échelonner sur plusieurs mois, au rythme d’une à deux séances par semaine.
Une séance de rééducation orthophonique dure 30 minutes. Elle s’articule généralement autour de 3 axes :
  • Un travail de mise à disposition du corps comportant relaxation et travail postural,
  • Un travail sur le souffle,
  • Une approche de la voix parlée et chantée par des exercices de pose et d’entrainement vocaux.
Les exercices doivent être pratiqués par le patient qui doit s’entrainer en dehors des séances.

dimanche 21 décembre 2014

Actes d’orthophonistes

L'orthophoniste est habilité à accomplir les actes suivants:

1. Dans le domaine des anomalies de l'expression orale ou écrite :
- la rééducation des fonctions du langage chez le jeune enfant présentant un handicap moteur, sensoriel ou mental ;
- la rééducation des troubles de l'articulation, de la parole ou du langage oral (dysphasies, bégaiements) quelle qu'en soit l'origine ;
- la rééducation des troubles de la phonation liés à une division palatine ou à une incompétence vélo-pharyngée ;
- la rééducation des troubles du langage écrit (dyslexie, dysorthographie, dysgraphie) et des dyscalculies;
- l'apprentissage des systèmes alternatifs ou augmentatifs de la communication.
2. Dans le domaine des pathologies oto-rhino-laryngologiques :
- la rééducation des troubles vélo-tubo-tympaniques ;
- la rééducation des fonctions oro-faciales entraînant des troubles de l'articulation et de la parole ;
- la rééducation et la conservation de la voix, de la parole et du langage, la démutisation et l'apprentissage de la lecture labiale, y compris dans le cas d'implants cochléaires ou d'autres dispositifs de réhabilitation ou de suppléance de la surdité ;
- la rééducation des troubles de la déglutition (dysphagie, apraxie et dyspraxie bucco-lingo-faciale) ;
- la rééducation des troubles de la voix d'origine organique ou fonctionnelle pouvant justifier l'apprentissage des voix oro-oesophagienne ou trachéo- pharyngienne et de l'utilisation de toute prothèse phonatoire.
3. Dans le domaine des pathologies neurologiques :
- la rééducation des dysarthries et des dysphagies ;
- la rééducation des fonctions du langage oral ou écrit liées à des lésions cérébrales localisées (aphasie, alexie, agnosie, agraphie, acalculie) ;
- le maintien et l'adaptation des fonctions de communication dans les lésions dégénératives du vieillissement cérébral.
4. - La rééducation orthophonique est accompagnée, en tant que de besoin, de conseils appropriés à l'entourage proche du patient.
L'orthophoniste peut proposer des actions de prévention, d'éducation sanitaire ou de dépistage, les organiser ou y participer. Il peut participer à des actions concernant la formation initiale et continue des orthophonistes et éventuellement d'autres professionnels, la lutte contre l'illettrisme ou la recherche dans le domaine de l'orthophonie.

Qu’est ce que l’Orthophonie ?


Suzanne Borel-Maisonny
Le mot ” orthophonie ” est né en France en 1828, lors de la création par le Docteur Marc Colombat de l’Institut Orthophonique de Paris, dont le but était le ” redressement de la parole et en particulier du bégaiement “.
Les premières attestations d’études d’orthophonie ont été délivrées en 1955 à la suite des initiatives de Madame Suzanne Borel-Maisonny, fondatrice de cet enseignement en France.
l'orthophonie
consiste :
  • à prévenir, à évaluer et à traiter les déficiences et troubles de la voix, de l'articulation, de la parole, ainsi que ceux associés à la compréhension du langage oral et écrit, à sa réalisation et à son expression,
  • à dispenser l'apprentissage d'autres formes de communication non verbale permettant de compléter et de suppléer ces fonctions,
Dans l'exercice de son activité, l'orthophoniste prend en compte les dimensions psychologique, sociale, économique et culturelle de chaque patient, à tout âge de la vie.
Cette mission et ce rôle conditionnent le contenu et la forme de l'enseignement initial des orthophonistes : enseignement théorique, enseignement dirigé, stages pratiques.
L’orthophonie, c’est la correction des troubles affectant la voix, l’articulation, le langage oral et écrit par des techniques de rééducation. A titre d’exemple, on citera :
  • les troubles du langage : retard d’acquisition du langage oral ; perturbation d’acquisition liée à un déficit sensoriel (surdité, hypoacousie) ou neurologique (infirmité motrice cérébrale) ; bégaiement ; difficulté dans l’acquisition du langage écrit (dyslexie, dysorthographie) ; troubles du langage secondaires à des atteintes neurologiques (aphasie)
  • les troubles de la voix : fatigue vocale professionnelle ; rééducation après intervention sur le larynx
  • les troubles d’articulation (sigmatismes, chuintement) ou dus à des malformations congénitales (fentes labio-palatines)

Qui est l’Orthophoniste ?

L’orthophoniste est le professionnel de santé qui assume la responsabilité de la prévention, de l’évaluation, du traitement et de l’étude scientifique des déficiences et des troubles de la communication humaine et de leurs troubles associés.
Dans ce contexte, l’orthophonie concerne toutes les fonctions associées à la compréhension, à la réalisation et à l’expression du langage oral et écrit, ainsi que toutes les autres formes de la communication non verbale.
Les déficiences et les troubles concernent autant la parole et le langage, deux des aspects les plus complexes et les plus élaborés des fonctions cérébrales, que la voix, les fonctions auditives, visuelles, cognitives – incluant l’apprentissage de ces fonctions -, et les habiletés oro-myo-fonctionnelles. Il s’agit, soit de troubles isolés, soit de troubles complexes dans l’imbrication de plusieurs troubles de la communication ou suite à des syndromes et des handicaps divers.
Les actes d’orthophonie ont pour objet de rétablir les capacités fonctionnelles de la communication, ainsi que de concourir à leur développement ou à leur maintien, et de prévenir toute altération ou d’y suppléer.
Dans ce but, l’orthophoniste choisit les actes et les techniques qui lui paraissent les plus appropriés à la pathologie et à l’individualité du patient.
A partir d’épreuves spécifiques et d’une observation clinique, l’orthophoniste réalise une évaluation, un diagnostic orthophonique de l’état de toutes les fonctions et de tous les aspects liés aux altérations et aux compétences de communication du patient, à tous les âges de la vie, en tenant compte de ses besoins et des caractéristiques de son environnement psycho-social, culturel et économique.